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 Inglorious Basterds

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AuteurMessage
Isa




Nombre de messages : 102
Date d'inscription : 28/11/2006

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MessageSujet: Inglorious Basterds   Inglorious Basterds Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 9:24

Vu hier au cinéma, Inglorious Basterds de Tarantino. J’y allais sans trop savoir, en redoutant les gros sabots et le mauvais mauvais goût dans lequel il est bien facile de verser sur des sujets comme la deuxième guerre mondiale, le régime nazi et l’extermination des juifs. Et puis avec Tarantino, la limite entre le génie et le grand n’importe quoi est souvent très floue

Inglorious Basterds Inglou10

Pour ceux qui sont restés enfermés dans une cave depuis le mois de mai et la sortie cannoise du film, un petit résumé : Au début de la guerre dans la France occupée, un officier SS particulièrement cultivé et intelligent traque les juifs en général et trucide une famille en particulier dont seule une jeune fille survit. Pendant ce temps, le sergent Aldo Raine rassemble autour de lui des soldats juifs avides de vengeance pour tuer un maximum de nazis : cette équipe de choc sème la terreur dans le troisième Reich par leur sauvagerie : on les appelle les « basterds ».
En 1943, la jeune fille juive rescapée est devenue gérante d’un cinéma à Paris, et se trouve amenée par un concours de circonstance, à organiser une avant-première pour l’ensemble de l’Etat-major allemand, y compris, cerise sur le gâteau, Hitler. Le responsable du massacre de sa famille sera présent également. Elle imagine aussitôt sa vengeance. Parallèlement les services secrets britanniques voient également dans cette projection une occasion en or et organisent une opération en collaboration avec les « basterds ».

Bon, vous irez le voir donc je n’en dis pas plus sur le déroulement des évènements. Concernant mes craintes, elles ont été tout à la fois justifiées et pourtant sans conséquence. Tarantino assume totalement le fait de filmer la France rurale occupée comme l’Ouest californien de Sergio Leone, donne à Brad Pitt un rôle extraordinaire en caricature de Clark Gable, mets ses personnages dans des situations aberrantes où tout se règle, selon le processus tarantinesque bien connu, à la tchatche et au flingue. Inglorious Basterds Pirashoo
L’idée même d’une bande de Juifs terrorisant les nazis est finalement assez réjouissante, et les méthodes des Basterds, éclatage à coup de batte de base-ball et scalp des victimes, sont très réussies parce qu’elles sont vues par Tarantino. Les Allemands ne sont pas montrés comme des « Papa Schûltz » complètement débiles comme on aurait pu le craindre. Les dingues ici, ce sont plutôt les Basterds ! Mais évidement on est de leur côté, comme on était du côté de Samuel jackson et John Travolta dans Pulp fiction.
Tarantino est à l’aise dans son délire, et jamais il n’essaie de donner de leçon d’histoire ou de morale. En revanche, il s’éclate à filmer Hitler, Goebbels et les autres comme des personnages irréels (il y a tellement de maquillage sur le visage de l’acteur qui joue Hitler qu’on dirait qu’il porte un masque !)

Ce qui est réellement unique et formidable dans le film, c’est la place cruciale des langues. Ce film est tout simplement impossible à doubler. L’action et les rebondissements repose sur la maîtrise ou non de la langue (anglais bien sûr, mais également français, allemand et italien), sur son accent, voire sur sa connaissance intime de la culture nationale. Les acteurs sont époustouflants de ce point de vue car ils parviennent à jongler entre les trois langues avec une aisance incroyable.
Mention spéciale à Christopher Waltz (qui a eu le prix d’interprétation à Cannes) , Brad Pitt et Diane Krüger qui sont absolument géniaux dans leur interprétation. Pour Mélanie Laurent, il est clair qu’elle a été plus choisie pour ses qualités plastiques que pour son jeu.

Et puis, Tarantino reste un cinéaste du cinéma cinéphile, de la citation, de la référence à tous les étages. Vous ne pourrez que vous amuser dans ce jeu de piste entre westerns spaghetti, films de guerre, vedettes des années 30, références à Chaplin, Linder, Pabst, Selznick, et j’en oublie, les films de propagande, Leni Riefenstahl…etc. Plus La belle idée du film : le cinéma peut faire tout péter, même le troisième Reich, même la seconde guerre mondiale. C’est vraiment réjouissant, même si ça reste un fantasme.
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