| | Français et Américains de Pascal Baudry | |
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Admin Admin
Nombre de messages : 197 Date d'inscription : 28/11/2006
| Sujet: Français et Américains de Pascal Baudry Sam 25 Oct - 22:31 | |
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Extrait:
Chapitre 2: L'Explicite
La norme américaine est l’explicite. Le mot égale la chose. La carte est le territoire.
Pour pouvoir assimiler en quelque deux siècles, dans un pays aussi étendu que l’Europe, des millions d’étrangers, dont beaucoup ne maîtrisaient pas la langue, il a fallu établir une culture où l’on peut poser une question quand on ne sait pas, sans être jugé sur le fait même d’avoir posé cette question ou sur la façon dont on l’a posée, et s’attendre à recevoir une réponse vraie, formulée au même niveau que la question posée, de manière à pouvoir agir efficacement aussitôt.
De plus, les Pères Fondateurs de la nation américaine ont voulu prendre le contre-pied de la culture régalienne anglaise, avec sa verticalité et ses abus. Pour ce faire, ils ont mis en place un système de checks and balances, c’est-à-dire un ensemble de procédures qui empêchent qu’une quelconque des trois branches de gouvernement puisse exercer un pouvoir excessif ; ce système repose sur une grande transparence et nécessite donc un effort constant d’explicitation. Ainsi, partant d’une culture anglaise très orientée vers l’implicite, aboutit-on à l’une des cultures les plus explicites de la planète.
À l’inverse, une culture ancienne, apparemment non favorable à l’assimilation d’étrangers, pourra se payer le luxe de vous juger sur la question posée (nature et qualité, mode d’expression, pertinence contextuelle, inférence sur votre niveau de maîtrise, etc.), de ne pas situer sa réponse au niveau de la question posée, de répondre avec des sous-entendus critiques ou moqueurs, voire de ne pas répondre du tout. On fera ainsi sentir à l’étranger qu’il doit en quelque sorte gagner le droit d’entrer dans la culture française, ce qui s’obtiendra par une maîtrise progressive des règles tacites, l’amenant – progressivement et à ses risques et périls – à comprendre la culture de l’intérieur puis à se comporter comme les autochtones, y compris dans la non-explicitation des règles à l’égard de ceux qui n’ont pas déjà été initiés. Ce comportement sadique – notez si vous avez été surpris par l’emploi du mot –, sur lequel je reviendrai car il me paraît central dans la culture française, est vécu comme extrêmement déconcertant par les Américains (et peut-être plus encore, d’ailleurs, par les Américaines) à leur arrivée en France. Dans des couples interculturels, beaucoup ne s’y feront jamais.
L’insistance dans la culture française à juger la personne, et tout particulièrement son intelligence, à l’aune de ses questions, mériterait qu’on s’y arrête tant on y trouverait plus que l’apparent intelligere. Les Français semblent d’ailleurs être les seuls à appeler « intelligence » la capacité à décrypter le code sans aide extérieure, et à admirer cette aptitude – mais pas trop explicitement quand même, en maniant le sous-entendu comme un escrimeur se sert de son fleuret.
Pascal Baudry n'hésite pas à faire des analyses de fond des cultures américaine et française. Dites-moi ce que vous en pensez... | |
| | | Admin Admin
Nombre de messages : 197 Date d'inscription : 28/11/2006
| Sujet: Le simple et le complexe aux E-U et en France Sam 25 Oct - 23:50 | |
| Le simple et le complexe
De tout cela, il résulte que le Français sera plus attiré par le complexe, et l’Américain par le simple. On peut même dire que l’une des forces de la culture américaine est de savoir créer de la valeur par la simplification du complexe et par sa mise en process, comme on peut l’apprécier dans le commerce (McDonald’s ou Disney) et dans le management (job descriptions, systèmes de rémunération).
Membre du conseil d’administration d’une école franco-américaine en Californie dans laquelle le corps professoral se partage également entre Français et Américains, j’ai observé qu’il n’a pas été possible de proposer un cours unifié de mathématiques aux élèves.
Ceux-ci suivent un cours de maths françaises en français (aussi conceptuelles que possible), et un autre de maths américaines où l’on empile d’abord des allumettes, puis on les compte ; on n’y démontre pas les théorèmes, on les utilise.
À l’évidence, les deux approches ont chacune leurs vertus, mais pas les mêmes, les Français allant vers le plus haut degré d’abstraction atteignable31, dans une sorte de mépris du Réel qui habitera ensuite les élites, et les Américains vers le plus pratique, dans une ignorance affairée de la Théorie.
En France, un ingénieur est supposé être cultivé ; aux États-Unis, un engineer est un technicien, compétent mais limité aux aspects pratiques de son domaine, comme le souligne l’étymologie de ce mot. | |
| | | Admin Admin
Nombre de messages : 197 Date d'inscription : 28/11/2006
| Sujet: Le Mensonge aux É-U et en France Sam 25 Oct - 23:54 | |
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Le mensonge
La norme américaine est de ne pas mentir. Cela ne signifie évidemment
pas qu’il n’y a pas d’Américains menteurs, mais qu’il
est considéré plus normal et plus souhaitable de dire la vérité
même si cela déplaît, que de mentir même par politesse. Cette
norme de vérité est poussée très loin dans le domaine juridique
: on témoigne sous pénalité de parjure, en encourant au
niveau fédéral une peine de cinq ans de prison en cas de mensonge
avéré. Lorsqu’ils ont besoin d’un visa, les Français en
partance pour la première fois vers les États-Unis s’amusent
de questions apparemment ridicules du formulaire américain,
et notamment de celle-ci : « Consommez-vous régulièrement
des drogues interdites ? », ou, mieux encore : « Avez-vous
l’intention d’assassiner le président des États-Unis ? » Si tel était
le cas, pensent-ils, je n’irais tout de même pas le leur dire ! En
fait, il s’agit, en cas de manquement avéré, de pouvoir coincer le
déclarant au titre de parjure ; de plus, la multiplicité des charges
retenues contre lui permettra d’en abandonner certaines,
dans le cadre d’un plea bargain, qui épargnera aux contribuables
les frais d’un procès.
De même, les candidats à la naturalisation se voient demander,
après avoir répondu (en anglais) à des questions sur les
institutions américaines : « Do you speak English ? » Leur réponse
formelle, assurément positive, les empêchera ultérieurement
d’exciper qu’ils n’avaient pas compris telle ou telle disposition
légale du fait de leur ignorance de la langue. Dans ce
pays où l’on ne fait pas, par défaut, l’hypothèse que nul n’est
censé ignorer la loi, il faut en général, pour qu’une culpabilité
soit reconnue au pénal, montrer qu’il y avait intention criminelle,
et donc qu’il n’y avait pas défaut de connaissance.
Se dire la vérité, entre Américains, entraîne aux yeux des
Français des relations jugées plus dures, notamment dans le
cadre du travail. En moyenne, un subordonné américain dira
plus facilement à son patron s’il est en désaccord avec sa décision,
et ce dernier ne prendra pas cette réaction pour un crime
de lèse-majesté. Cette différence de norme est souvent source
de malentendus au sein des couples franco-américains, au
moins tant que le conjoint français ne s’est pas mis à la norme
américaine.
Un Américain se doit de répondre à la question posée, par
exemple en ne rétorquant pas à une question par une autre
question, et en ne changeant pas de sujet. Cela tend à assurer
qu’un interlocuteur qui ment par omission sera contraint à revenir
sur ses silences. De même est-on supposé ne pas interrompre
le locuteur. Il s’ensuit une conversation assez plate aux
yeux des Français, car moins zigzagante, moins rythmée et surtout
moins chahutée au plan interpersonnel, le respect du processus
de prise de parole alternée et d’une certaine dépersonnalisation
du propos étant aux Américains ce que l’interruption et
l’interpellation personnelle sont aux Français.
L’insistance récente des Américains à essayer de think out of
the box, si l’on veut bien me pardonner cette diglossie, reflète la
conscience qu’ils commencent à avoir, en ces temps de complexité
croissante, que leur insistance à garder les yeux fixés sur
le ballon leur fait perdre en largeur de champ ce qu’ils gagnent
en acuité. À l’inverse, les Français auraient tendance à mettre
un point d’honneur à ne surtout pas regarder le ballon qu’on
leur désigne, étant les maîtres incontestés du dribble verbal, de
l’échappement, du retournement, de la négation, de la contextualisation,
du questionnement croisé, de l’induction et de la
généralisation.
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| | | Admin Admin
Nombre de messages : 197 Date d'inscription : 28/11/2006
| Sujet: L’Individuation aux É-U et en France Dim 26 Oct - 1:05 | |
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L’Individuation* (extrait)
*Selon Karl Jung, l’individuation est « le processus psychologique qui fait
d’un être humain un «individu», une personnalité unique, indivisible, un
homme total ».
C’est bien en France qu’un automobiliste fera un appel de
phares à ce frère inconnu qui arrive en sens contraire, pour le
prévenir que papa-flic l’attend au prochain tournant. On prendra
ainsi la défense de la fratrie contre l’institution, vécue
comme une sublimation de parents trop dominants et possessifs
. À l’inverse, le conducteur américain sera invité à appeler un
numéro vert pour dénoncer le conducteur de camion indiscipliné,
et le whistleblower sera protégé par un statut particulier
puis touchera une part du butin lorsqu’il avertira les autorités
de comportements délictueux dans son entreprise ou administration.
Ce qui est condamné comme délation dans un pays sera
prescrit comme sens civique dans l’autre, les Américains ne
faisant guère grief à l’institution d’être trop dure à leur encontre
– de même qu’ils n’avaient pas trouvé excessive, en son temps,
l’autorité parentale. Selon l’éthique protestante, il convient au
contraire de soutenir et de renforcer l’institution par le respect
des lois servant le bien collectif.
La défiance française envers la délation se rencontre déjà au
milieu du XVIIIe siècle, quand l’Église se joignait au pouvoir
séculier français pour exiger, par les « monitoires », que les fidèles
révélassent au tribunal tout ce qu’ils savaient d’une affaire.
C’était en quelque sorte l’équivalent de la subpoena50 américaine.
À la différence près que les assujettis opposèrent la plus grande
résistance à cette procédure, qui tomba en désuétude, alors que
les Américains sont favorables au principe de la comparution
obligatoire – même si chacun peut être forcé un jour ou l’autre à
venir témoigner nolens volens –, en ce qu’elle permet de moraliser
l’ensemble du système.
L’institution est vue en France comme un père trop autoritaire
et comme une mère trop possessive ; l’Américain préfère
la voir comme un couple parental sain. Cela bien sûr sous réserve
de l’exercice de son devoir de vigilance reflété par les
checks and balances, ce contrôle par les assujettis inscrit dans la
Constitution.
C’est que l’acte fondateur même de la nation américaine est
venu s’opposer au fait du Prince. Les Américains ont a priori
confiance dans un système destiné à éviter les abus de pouvoir,
et prennent à coeur leur devoir constitutionnel de vérifier
l’honnêteté de leurs mandants, de même que, du temps des
sectes protestantes, c’est sur la communauté des fidèles que
reposait le contrôle de la conduite de chacun : « Pour le maintien
de sa discipline, la secte s’en remettait surtout aux laïcs.
Nulle autorité spirituelle ne pouvait délier la communauté de
sa responsabilité collective envers Dieu »51. Comme l’écrit
Max Weber, « dans les États de la Nouvelle-Angleterre, les
anciennes structures du corporatisme européen faisaient défaut
et […] les institutions politiques surgissaient des institutions religieuses
»52. Ces institutions ont été fortement marquées par la
conception qu’en avaient les sectes protestantes53. Celles-ci
étaient extrêmement attachées à la pureté des moeurs de leurs
membres.
Cette perception de l’institution comme un bon objet est largement
idéologique, une partie de l’identité américaine
s’exprimant par la croyance en des institutions démocratiques
et fonctionnelles, et le terme « démocratique » ayant dans ce
contexte été rendu pratiquement synonyme de « respectueux
des droits individuels ». L’Américain recherchera l’équité, alors
que le Français revendiquera l’égalité. Il y a là plus qu’une
nuance : un traitement est fair and equitable par référence à ce
qui est fait par les individus, alors que l’égalité, évidemment
associée à la fraternité, est indépendante des performances personnelles,
et donc moins différenciatrice. L’égalité, pour les
Américains, c’est l’égalité devant la Loi ; pour les Français, c’est
d’empêcher l’autre de vous dépasser.
Les Français sont condamnés à osciller entre une appartenance
excessive (emploi à vie, statut de fonctionnaire, prise en
charge médicale, couverture chômage, protection de l’emploi
au-delà de cinquante ans, éducation gratuite, CDI, etc., dont la
déshérence croissante est cruellement regrettée par ses bénéficiaires
pour des raisons plus profondes que la simple perte
d’avantages apparents), et une rébellion forcément inefficace,
puisqu’il ne faudrait quand même pas tarir un sein qu’on n’a
jamais vraiment voulu quitter. Romulus et Remus ne renverront
pas leur louve nourricière, et, deux cents ans après la Révolution
française, même sous un président de gauche, on appelait
encore l’Élysée « le château ». Inspirés par la France, les
Américains ont fait de leur révolution un acte transformationnel
; les Français en ont fait une révolte sanglante, mais débouchant
sur une perpétuelle répétition névrotique, constamment
tiraillés qu’ils sont entre l’appartenance et la rupture, après un
parricide inassumable.
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| | | Isa
Nombre de messages : 102 Date d'inscription : 28/11/2006
| Sujet: Re: Français et Américains de Pascal Baudry Lun 27 Oct - 10:04 | |
| Autant cette réflexion me paraît tout à fait éclairante sur certains aspects (rapport à l'autorité, système implicite/explicite, statut de la vérité, structures du dialogue...) autant il me semble que la fin du texte perd cette belle acuité intellectuelle pour se complaire dans un schéma très binaire : d'un côté ceux qui agissent, de l'autre ceux qui réclament, les adultes face aux enfants, et nous voici encore assimilés à une bande d'assistés.
Je pense que le raisonnement efface une valeur fondamentale de notre société qui est la solidarité. Elle existe également de façon différente dans la culture américaine.
Dans la culture française, il est normal que la société soit solidaire. Notre système de retraite, notre système de santé, notre système de services publics sont fondés sur cette valeur. Cela permet l'égalité entre les citoyens (pas au sens grossier que lui donne l'auteur mais j'y reviendrai plus tard).
Dans la culture américaine, ce n'est pas la société qui doit être solidaire mais la communauté. Cela semble un simple jeu de langage, mais c'est en réalité fondamental. Les membres d'une communauté se connaissent et se reconnaissent entre eux, et pratiquent une solidarité qui se situe en dehors des contrôles de la société ou de l'Etat. Cela passe par des obligations morales et religieuses, qui expliquent par exemple que le mécenat et les fondations soient aussi nombreuses aux Etats-Unis et qu'ils priment bien souvent les subsides publics. Pour être un membre de la communauté, il faut donc rendre des comptes et des services à celles-ci, en dehors de quoi on vous considère comme un parasite. L'Etat n'assure qu'un service social minimum, voire exerce une force répressive sur ces membres marginalisés. Cette vision sera sans doute appelée à évoluer dans les jours de crise prochains, où même le plus valeureux des individus se trouvera bien dépourvu devant la tornade financière. It's gonna be allright, certes mais les histoires de self-made men vont peut-être commencer à faire grincer quelques dents.
Pour ce qui est de l'égalité et de l'équité : les deux notions semblent faciles à classer sur une échelle de valeur, quand on en parle abstraitement. L'égalité, tout le monde au même niveau, avec les mêmes droits, les mêmes ressources...c'est idiot. Tandis que l'équité, en rapport proportionnel avec la valeur, c'est très intelligent, c'est juste, c'est rationnel...Mais c'est une fumisterie!
En tant que valeur dans la société française, l'égalité ne revient absolument pas à dire que personne ne doit être supérieur, mieux classé socialement, qu'un autre. Et l'ascension sociale est extrêmement valorisée. L'égalité porte surtout l'idée que tout le monde doit au moins pouvoir bénéficier d'un minimum de ressources, d'un minimum de services sociaux et culturels , d'un ensemble de droits réels et applicables.
"Mais c'est horrible"diront les libéraux et les sarkozistes "car certains profitent du système! " D'accord, certains profitent du système...qui? Faites le compte autour de vous, des profiteurs du système, vous verrez vite que cela représente toujours des gens dans une situation exceptionnelle , qui n'ont généralement pas beaucoup d'autres choix...un infime minorité profite vraiment du système (des saisonniers qui bossent l'hiver et se font payer les vacances aux Seychelles l'été par les assedics) mais ça ne dure jamais bien longtemps. Pour être honnête il faudrait se demander qui est pénalisé par ce système. Ceux qui paient des impôts et ceux qui en paient beaucoup! Je ne voudrais pas être désagréable, mais quand on gagne cinq, dix, cinquante ou cent fois le smic , il me semble qu'il reste encore après prélèvements, encore de quoi très bien vivre. Ce que veut dire une société égalitaire, ce n'est pas tout le monde au niveau le plus bas, c'est la plus large classe moyenne possible, avec pour chacun, un minimum de conditions de vie décentes. Quel homme ( ou femme d'ailleurs) mérite réellement de gagner cent à mille fois plus qu'un smicard? Chers amis, j'attends des réponses.
Parlons de l'équité! Le problème de cette belle valeur, c'est justement la relativité qu'elle implique. Qui décide de ce qui est équitable? Qui dit qu'il est équitable que monsieur X qui est balayeur, gagne mille fois moins que monsieur Z qui est footballeur? Admettons que ce principe d'équité prévale tout de même, aux yeux de services rendus à la communauté, il serait donc équitable que certains possèdent plus de droits que d'autres. Plutôt que de laisser la réalité déjà subvertir le principe d'éqalité en droits, inscrivons noir sur blanc les causes qui justifieraient qu'untel puisse voter et l'autre non, qu'untel puisse être justiciable et l'autre non, qu'untel puisse recevoir des conditions décentes de vie et que l'autre non. En résumé : - je plébiscite l'égalité ( les pauvres et les riches, les pêcheurs et les saints) et je souhaite qu'elle soit assurée au maximum par des instances politiques représentatives et des services publics dédiés à ce but, et non à la recherche du profit. - je me méfie de l'autorité car l'histoire de mon pays m'a appris qu'elle devait être souvent questionnée et remise en cause. De ce fait, je chéris le devoir de révolte que les Américains nous ont appris. -Je ne pense pas que le système politique américain soit réellement supérieur au système français, et je ne pense pas que la Révolution française ait été une catastrophe dont nous ne nous soyions pas encore remis. - Je suis d'accord sur le fait que nous attendions toujours un homme providentiel pour nous tirer des mauvais pas (le roi, Bonaparte, Napoléon III, De Gaulle, Sarkozy pour les plus désespérés...) c'est pourquoi je souhaite une constitution parlementaire, qui fasse primer les programmes sur les hommes, qui coupe l'herbe sous les pieds des "communicants". - j'aime la complexité, car rien n'est simple dans ce bas monde - je vis dans l'implicite car telle est notre culture, effectivement. - j'adore la joute verbale et je n'aime pas trop les slogans, si ce n'est pour les détourner. Voilà, je suis résolument Française, imprégnée de culture judéo-chrétienne catho. Je le reconnais! Pour certains choses j'essaie de me soigner, mais pour le reste je le revendique. Assimiler les Français a de grands enfants toujours entrain de réclamer le sein me semble non pas caricatural mais tout simplement à côté de la réalité. La lutte sociale a existé et existe toujours, ce que la culture dominante américaine a toujours du mal a admettre. | |
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